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ESPERATUM AMORICUM

LLUMIERELIVE

Maîtresse des concours
Membre du personnel
#1
ESPERATUM AMORICUM

Adossé à un muret de pierres
Un ramassis de feuilles mortes chantait
Son devenir pour être enfin poussière...
Les riardisses et les jeux des vents
Les avaient rassemblées là, telle ivraie,
Il y a déjà quelques firmaments...


Elles n'offraient au regard que déchéance,
Les atouts de leur brillance automnale
Aux chatoyantes, éclatantes nuances,
Avaient fait place à une froideur tombale


Où était la splendeur de leurs éclats
Où les vermillons, rubis et incarnats
Se fondaient dans les ocres et les cuivres,
Les bronzes, les rouilles et les mordorés


Dès lors elles ne dévoilaient qu'une apparence
De teint blême, blafard et lénifiant,
D'une diaphane effluve de transparence,
D'humidité, de sommeil éprouvant....


Écloses tout juste de leur bourgeon maternel
Elles se dégagèrent de leurs justaucorps,
S'ouvrant, s'adonnant à l'aurore,
Aussi candides que jouvencelles
Offrant la saveur tendre suave et sucrée
En la ferveur.... de leurs jeunes années....


Elles gardent en mémoire la souvenance
Où durant les brefs instants des semailles
Elles ne surent écouter les Aînés
"Gardez vous du soleil, il est éprouvance
Vous allez à ces rayons devenir paille,
Vous allez défaillir et vous dessécher..."


Et Thermidor arrivant en son apogée...
Les premières débutèrent cet ancestral ballet,
Se détachant de leurs rameaux protecteurs,
Dansant dans les limbes pour doucement s'échoir,
Etourdies, emplies d'une infinie langueur,
Sur un berceau de rosée, de vie et d'espoir...


Le sournois arrivage de froidure et frimas
A pris raison de leur morne devenir,
Recouvertes de sourde blancheur, quel glas!!!
Imperceptiblement le ciel redevint bleu,
l"Astre Mystique se vouant en ses élixirs,
En ses présages de renaissance des temps heureux....


Ce jour semi printanier, suivant mon instinct,
A guidé mes pas au travers de mon jardin...
Là, devant ce tas de feuilles mortes, accroupie,
Je cherchais je ne sais quoi, en toute rêverie...
A plat ventre j'ai gratouillé et tout compris:
Au coeur même de la mort, j'ai découvert la vie...


Une herbacée avait pris abris en leurs sorts,
Elle s'y était blottie, nourrie et grandie...
D'après mes dictionnaires et livres de botanie
Il s'agirait de l'Esperatum Amoricum
Cette plante vivace se développe partout,
Dans les cailloux, nos coeurs et nos âmes, dans la boue....


Nota: l'Esperantum Amorium n'est que fiction, mais qu'elle est belle...
 

lebroc

Maître Poète
#2
Au coeur même de la mort.. j'ai découvert la vieCe ver à lui seul est le reflet d'un magnifique poème.Une écriture si fine et des mots choisis avec beaucoup de talentBravo l'artiste,bravoJe vote pour ce grand moment de lecture
 
#3
en es tu sure, je dirai le le "mysterium presentia' le souffle, tres bel écrit initiatique didier un vote, bises