Éveille-moi à la brise de ta douceur
J’erre à tout instant sur les chemins d’herbes du Maine,
sur le bateau du monde, portée par les ailes du vent,
avec en mon coeur les fils d’or de notre Amour,
et le Soleil de ma féminité,
sur le bateau du monde, portée par les ailes du vent,
avec en mon coeur les fils d’or de notre Amour,
et le Soleil de ma féminité,
les essaims des oiselles m’accompagnent
parmi les bocages et les bourgs,
et me psalmodient les stances de ta Lumière,
tandis que montent sur la carte des horizons
parmi les bocages et les bourgs,
et me psalmodient les stances de ta Lumière,
tandis que montent sur la carte des horizons
l’azur de ta Grâce.
Ô ma Sirène, ma Fée de délicatesse,
éveille-moi encore à la brise de ta douceur,
remonte le fleuve infini de mes émois,
Ô ma Sirène, ma Fée de délicatesse,
éveille-moi encore à la brise de ta douceur,
remonte le fleuve infini de mes émois,
habille-moi en robe de nudité,
glorifie
la poésie saphique de mes seins pigeonnants et lourds,
fais de moi à jamais l’ombre de ton ombre,
glorifie
la poésie saphique de mes seins pigeonnants et lourds,
fais de moi à jamais l’ombre de ton ombre,
revêts-moi du ressac de la Jouissance,
laisse-moi t’offrir, agenouillée,
sur le cahier bleu de notre hyménée,
des colombes de clarté, et des fleurs de félicité.
laisse-moi t’offrir, agenouillée,
sur le cahier bleu de notre hyménée,
des colombes de clarté, et des fleurs de félicité.
Je n’aime rien tant
que les ritournelles de tes escarpins
sur les graviers de notre allée,
et le crissement de tes bas de soie
que les ritournelles de tes escarpins
sur les graviers de notre allée,
et le crissement de tes bas de soie
quand paraît l’aurore, et tu es si sublime, et si Femme
que les comètes, tous les astres, les arbres et
les animaux de la création te vénèrent.
Etends-moi à présent
que les comètes, tous les astres, les arbres et
les animaux de la création te vénèrent.
Etends-moi à présent
sur l’hostie des fougères
dans cette clairière
près de l’Anille,
là où se rejoignent les roseaux des nuages
dans cette clairière
près de l’Anille,
là où se rejoignent les roseaux des nuages
et
l’innocence des mousses,
puis dans le silence de mes râles, vendange-moi,
et loue l’offrande de ma Toison-corolle !
l’innocence des mousses,
puis dans le silence de mes râles, vendange-moi,
et loue l’offrande de ma Toison-corolle !
Sophie Rivière